Page 1 - Lorgnette Novembre 2022
P. 1
embre 2022 – N°109

Z.A.N.

Depuis plusieurs années maintenant, les habitants des villes comme ceux des campagnes prennent
conscience de la vulnérabilité de notre environnement. Dans un contexte anxiogène, alimenté par les
épidémies, les crises migratoires et les restrictions, chacun a conscience que des changements profonds
sont nécessaires dans nos modes de vie, nos comportements et nos choix pour transmettre à nos
enfants une planète « habitable ».
Les gouvernements l’ont bien compris. En France, plusieurs lois ont été votées dans ce sens dont la loi
« Climat et Résilience », en juillet 2021, pour prendre en compte dans nos futures révisions de Plan
d’urbanisme, avant 2027.
Cette loi a pour objectif d’accélérer la transition écologique de nos territoires. Elle vise directement nos
communes, nos habitations, nos déplacements, nos équipements, et nos consommations. Pour suivre
son application, des objectifs contraignants et chiffrés ont été fixés dont le « ZAN », Zéro
Artificialisation des Net des sols. De quoi s’agit-il ?

Définition du dictionnaire : L’artificialisation des sols est un phénomène qui consiste à transformer un
sol naturel, ou agricole, ou forestier, par des opérations d’aménagement pouvant entrainer une
imperméabilisation partielle ou totale, en les affectant notamment à des fonctions urbaines ou de
transport (habitat, activité, commerce, infrastructures, équipements publics…).
Il s’agit entre autres des conséquences du développement urbain dont la construction de lotissements
par exemple. Pour limiter l’incidence de l’artificialisation des sols, un objectif ambitieux a été fixé par la
loi : atteindre dans les opérations urbaines l’équilibre entre les surfaces couvertes par des bâtiments ou
par la voirie par exemple et les surfaces non bâties ou naturelles, équilibre à 50% en 2031, et à 100% en
2050.
Il ne s’agit pas d’arrêter les constructions nouvelles, mais de freiner leur développent et de les
compenser au maximum par la remise en état d’autres surfaces à transformer en surface naturelle, à
l’échelle d’un territoire.

Que faut il comprendre de cet exercice administratif et mathématique :
D’abord qu’il faut dans tout projet urbain végétaliser et créer des voies et surfaces perméables.
Ensuite, freiner les extensions grandes consommatrices de terres agricoles.
Réhabiliter les anciens logements inoccupés en ville.
Favoriser la réutilisation des friches, anciennes maisons et magasins inhabités.
Limiter la taille des nouvelles propriétés et optimiser leur répartition par lotissement.
Le PLUI mis à jour pour notre Communauté de commune limite déjà la surface moyenne des lots à
construire à 500 m2 maximum.

On ne peut que se réjouir de l’application de ces nouvelles règles qui sauvegardent le potentiel agricole
de la commune et répond indirectement aux préoccupations climatiques.
Qui plus est, pour les jeunes comme pour les anciens, la tendance dans la construction est à la
recherche de maisons moins grandes avec moins de jardins. Certains y verront un contingentement
forcé dans la construction des maisons, d’autres un manque de mixité dans la commune. Par contre, ce
sera peut -être l’occasion d’éliminer les friches qui polluent le paysage.

ww.ville-luche-pringe.fr 1
Rejoignez-nous sur Facebook
   1   2   3   4   5   6